Seunghwan Lee, né le 7 janvier 1989, est un artiste plasticien coréen dont l’œuvre interroge les mutations de notre rapport à la nature à l’ère du numérique. Il vit et travaille entre la Corée du Sud et la France.

Après une licence en arts plastiques à l’École Nationale Supérieure d’Art et de Design de Nancy, il se spécialise en sculpture à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles. Il obtient ensuite un master en Arts Plastiques et Création Contemporaine à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, où il entame actuellement un doctorat sous la direction de Marion Laval-Jeantet. Sa thèse, intitulée « La réalité constamment virtualisée par les algorithmes va-t-elle s’effondrer ? », explore les conséquences de la quantification algorithmique sur notre perception du vivant et des écosystèmes.

Son travail se concentre sur la transformation des paysages naturels par les technologies numériques. En utilisant des coordonnées GPS et des intelligences artificielles génératives, il produit des images hybrides, à mi-chemin entre le réel et le simulacre. Ses séries emblématiques, comme « Terrarium Synthétique – Protocole d’Autonomie » ou « Forêt de Fontainebleau », illustrent cette démarche : il collecte des données sur le terrain, les soumet à des algorithmes, puis réinterprète les résultats en peintures, dessins ou installations. Ces œuvres révèlent les structures cachées des paysages virtuels, mettant en évidence les contradictions entre l’autonomie de la nature et son contrôle croissant par la technologie. Par exemple, dans « Leaf²π », il quantifie des feuilles et des branches pour en créer des versions calculées, soulignant le contraste entre l’incertitude du vivant et la prédictibilité des systèmes numériques.

Seunghwan Lee a exposé son travail dans des institutions et galeries en Corée du Sud, en France et en Belgique. Parmi ses expositions individuelles, on compte « Borders of Uncertainty » au Musée d’art de CICA (Gimpo, Corée du Sud) et « Limited Uncertainty » à la Galerie CYART (Séoul). Il a également participé à de nombreuses expositions collectives.
Ses projets ont également été présentés dans des événements comme le « GSAF » à la Galerie ADM (Séoul), « Être et Paraître » au Centre Culturel Coréen (Paris), et « 3m² » à la Galerie Beaubourg (Paris).

Son approche, à la croisée de l’écologie, de la philosophie et des nouvelles technologies, en fait une figure émergente de l’art contemporain, invitant à une réflexion critique sur l’avenir des écosystèmes à l’ère numérique.